En marge de l’événement Watches and Wonders Geneva auront lieu les qualifications aux SwissSkills 2025 pour trois métiers microtechniques. Focus sur la relève.
(Copyright: CP illustration)
Du 1ᵉʳ au 4 avril à Genève, les meilleurs apprentis et apprenties de Suisse de trois métiers microtechniques s’affronteront. Leur but? Décrocher une place pour une participation à la finale des SwissSkills 2025 à Berne en septembre prochain. Ludovic Gambarini, de la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse (CP), répond à nos questions.
Pourquoi les SwissSkills s’associent à l’événement Watches and Wonders Geneva?
Habituellement, les qualifications aux SwissSkills ont lieu durant l’un des salons des métiers qui se déroulent en Suisse romande. Mais, cette année, les dates ne concordaient pas. Nous connaissions la volonté de la Watches and Wonders Geneva Foundation de mettre en avant les jeunes et la formation professionnelle. Elle a donc été approchée en ce sens, pour que la compétition soit intégrée au programme de leurs événements en ce début avril. Et nous voilà aux côtés de la manifestation.
Où se déroulent les compétitions?
Bien qu’en marge du salon à Palexpo, les compétitions idéalement organisées dans le contexte de Watches and Wonders Geneva se tiendront dans une salle attenante. L’entrée est libre et accessible au tout public.
C’est une belle opportunité de se familiariser avec ce type de compétition en amont des EuroSkills qui auront lieu à Genève en 2029.
Combien de jeunes y participent?
45 participants concourront dans les métiers de dessinateur et dessinatrice en construction microtechnique, micromécanicien et micromécanicienne et, pour la première fois, de qualiticien et qualiticienne en microtechnique. Seuls six jeunes pour chacun des trois métiers seront qualifiés pour la grande finale des SwissSkills.
Nous notons à regret qu’encore trop peu de filles se forment et se mesurent dans ces métiers (5 compétitrices sur 45), mais c’est aussi l’un des buts de cette manifestation: éveiller la curiosité, faire tomber les barrières de genre, créer des émulations.
On connaît bien les métiers de l’horlogerie, moins ceux de la microtechnique…
En effet, il y a une réelle volonté de communiquer autour des métiers microtechniques, plus méconnus sur l’ensemble de l’arc horloger (de Bâle à Genève), notamment via des compétitions, des salons des métiers et sur les plateformes digitales.
Par ailleurs, les places d’apprentissage doivent être mieux valorisées auprès des jeunes. Le métier de qualiticien en microtechnique, par exemple, émane d’un besoin de la branche. Cette formation a été mise sur pied récemment pour y répondre et les entreprises proposent de plus en plus de places (20 à l’heure actuelle). Tous les métiers évoluent vers une réelle innovation car malgré l’automatisation des machines, il faut toujours des professionnels pour les régler.
Le dessinateur en construction microtechnique dessine les plans en 2D et 3D sur la demande des designers. Le micromécanicien réalise et le qualiticien évalue. Ce sont des métiers de collaboration. D’ailleurs, durant la finale, les apprentis sont aussi évalués par équipes. Du dessin à la réalisation et au contrôle.
Est-ce qu’on manque de main-d’œuvre dans ces métiers?
Dans l’ensemble de nos métiers, l’industrie horlogère a besoin de personnel qualifié pour produire avec une exigence de qualité toujours plus pointue. La compétition est un moyen de faire rayonner l’apprentissage, mais c’est aussi un défi pour les jeunes compétiteurs et compétitrices de se surpasser. Ils et elles s’en souviennent en gardant longtemps des étoiles dans les yeux.
Les métiers de l’horlogerie sont-ils aussi présents lors de cette manifestation?
Oui, dans le cadre de Watches and Wonders Geneva, nous serons présents au Village horloger sur le pont de la Machine avec des démonstrations autour des métiers de l’horlogerie et de la terminaison horlogère.
Office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue (OFPC) Genève.
SISP/IMI/20.03.2025
Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 18 avril 2025.